Premier rendez-vous (-16 xD)

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20h15. Il ne me restait plus qu'une dizaine de minutes pour finir les préparatifs de ce premier rendez-vous avec Alwena : les brochettes de viande marinée grillaient dans le four, la purée de patate à la moutarde attendait dans les assiettes, les bougies n'avaient plus qu'à être allumées et une musique douce emplissait l'air de ses notes mélodieuses... Ne restait plus que la jolie rousse !

Sortant de mon appartement, je m'avançai le long du couloir de l'étage des logements privés des professeurs, mes talons noirs claquant sur le sol en pierre. Je m'étais habillée en une robe courte noire et à manches courte. Mes cheveux tombaient librement sur mes épaules et sentaient bon la grenade - vive les parfums trafiqués.

Excité à l'idée de passer ma soirée avec Bobby, mon cœur galopait dans ma poitrine et j'avais chaud. Mais, me jaugeant dans un des miroirs du couloir, je me composais un masque qui ne laisserait pas percevoir mon trouble.

Puis, satisfaite de mon image, je me plantai devant la porte de Bobby et frappai.

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20h28 ― Alwena était là !

Je jetai rapidement un sort pour allumer les bougies sur la table et me dirigeai prestement vers la porte.

― Bonsoir ! dis-je en ouvrant le battant avant de m'écarter pour la laisser entrer.

Elle portait une petite robe noire saillante, ses longs cheveux roux descendant sur ses épaules ― le genre de fille qui, si elle avait était plus grande, aurait été mannequin. Le genre de fille que l'on ne voit que dans les magazines. Le genre de fille qui ne dit pas « oui » à un rendez-vous galant avec un homme comme moi...

« Tu es superbe, » dis-je lorsqu'elle pénétra mes appartement avant de me pencher pour lui faire la bise.

― Bonsoir jeune homme, lui lançai-je avec un sourire en lui faisant la bise.

Je m'écartai ensuite de lui pour regarder son appartement. Musique, bougies allumées, lumière tamisée le tout dans une pièce en ordre et propre. Bobby, un romantique ! Qui eu cru ?

« C'est sympa chez toi, » fis-je.

C'était simple, à vrai dire, et masculin. Pas de fioriture - juste le nécessaire. Mais les couleurs étaient bien choisies.
Bobby, quant à lui, était sublime. Jean serré et sombre, haut gris avec les premiers boutons ouverts qui révélait son corps musculeux. Sexy !

« Tiens, déclarai-je, j'ai amené ça ! »

J'avais emmené une bouteille de vin blanc avec moi, histoire de contribuer au repas.

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Je pris la bouteille de vin blanc qu'elle me tendait :

― Merci, Alwena, dis-je avant de placer une main au creux de ses reins pour l'inciter à entrer plus avant. Je t'en prie, assis-toi...

Je tirai sa chaise.

Je m'assis docilement et croisai mes jambes sous la table.

― J'ouvre ça pour l'apéritif ? demanda Bobby ?
― Oui ! Il est assez sucré donc parfait pour ça ! assurai-je.

D'un sort, Bobby fit sauter le bouchon et servit le vin de couleur ocre dans les verres à pieds. Puis, il s'assit en face de moi et nous trinquâmes.

« A cette soirée, lançai-je avant de porter le verre à ma bouche et de regarder Bobby dans les yeux ».

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― A cette soirée, repris avant de porter moi aussi la flûte à mes lèvres, mes yeux sombres plongés dans ceux clairs d'Alwena.

C'était comme se baigner dans un lac d'eaux cristallines, attirant, envoûtant. Je reposai la coupe et me penchai en avant, mon pied glissant de quelques centimètres, touchant la sienne... Je pris le partie de ne pas m'excuser ni reculer ― je ne pensais pas que cela la dérangerait...!

« J'espère que tu as faim, dis-je en jouant avec le pied de la flûte, caressant doucement la tige de verre. J'ai moi-même cuisiné le repas de ce soir... brochettes marinées et purée de patates douces à la moutarde : une veille recette que j'ai ramené dans mes valises...! »

― J'ai une faim de loup, répondis-je en modulant ma voix de façon à mettre en valeur le sous entendu.

Son pied effleurait ma jambe - était-ce délibéré ou innocent ? Je décidai de faire comme si de rien n'était car il était encore trop tôt - hélas !

« Tu sais donc cuisiner, » demandai-je, impressionnée par la diversité des saveurs que nous proposait Bobby.

Sourire en coin, œil taquin et, surtout, ne pas le lâcher du regard...

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Faim de loup... Alwena disait cela comme si elle pensait à autre chose qu'au dîner que j'étais sur le point de servir... wolf, loup... était-ce trop d'y voir davantage qu'une coïncidence...?

― J'ai appris, répondis-je, augmentant légère la pression de ma jambe contre la sienne. Pâtes, sauces, marinades, grillades... et puis certains desserts ― avec une préférence pour ce qui ce savoure avec de la chantilly...

...le genre de dessert qu'elle pouvait être !

« Et toi...? »

― Pas mal, approuvai-je d'un signe de tête. Quant à moi, je suis spécialiste pour les boissons chaudes en tout genre, mais j'arrive assez bien à cuisiner les légumes et la viande. Mais, la cuisine n'est pas mon passe-temps favori.

Bobby avait accentué sa pression de sa jambe sur la mienne, son tibia glissa légèrement sur le mien ― ce n'était pas une simple coïncidence. Je tentai le tout pour le tout, m'armant d'un sourire enjôleur :

― Je dois t'avouer que ce n'est pas vraiment les légumes que je préfère passer à la casserole...

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Mes lèvres se retroussèrent à l'idée de ce qui se passerait après ce dîner ― dans la casserole qui me servait de chambre à coucher ! Alwena semblait chaude comme les braises et plus elle multipliait les allusions, plus mon esprit vagabondait vers ces images qu'elle évoquait à demi-mots !

― Je te voyais plus du genre à savourer directement le dessert, dis-je d'une voix basse et sensuelle. Le plat de résistance t'intéresse-t-il toujours ou préfères-tu sauter directement à ce qui t'intéresse...?

― Le plat de résistance t'intéresse-t-il toujours ou préfères-tu sauter directement à ce qui t'intéresse...?

La voix de Bobby, tel un murmure caressant, me fit littéralement fondre. Je marquai un temps d'hésitation. Bobby s'était appuyé contre le dossier de la chaise, dans une attitude lascive qui appelait à la luxure. Je me mordis les lèvres, caressant son torse du regard.

― Ce serait dommage de ne pas goûter à tout ce que tu as préparé.

Je bus une gorgée de vin, me passai lentement la langue sur les lèvres avant d'ajouter :
― Ne crois pas que tu m'auras aussi facilement...

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Déclic ― si Alwena était effectivement le genre de fille qui, si elle avait était plus grande, aurait été mannequin, le genre qu'on ne voit que dans les magazines, le genre qui ne dit pas « oui » à un rendez-vous galant avec un homme comme moi, elle était également le genre qui aimait jouer au chat et à la souris, tentatrice pour ne pas dire allumeuse ― je ris intérieurement : je m'étais fait avoir !

― Laisse-moi vérifier si c'est prêt ! dis-je me levant pour aller voir.

La jolie rousse acquiesça et je partis récupérer les brochettes et la purée ; je revins avec deux assiettes sur le bras et annonçai le plat avant de le déposer devant elle...

- Oh ! fis-je, tu t'es surpassé !

Ça sentait bon et donnait de l'appétit. La viande paraissait tendre et juteuse - cuite juste comme il le fallait ! Quant à la purée, son aspect onctueux montrait que Bobby y avait ajouté de la crème et du fromage - un pur délice.

- Et bien, ajoutai-je, je tire mon chapeau. Ça te rend encore plus irrésistible, tu sais ?

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― Je l'ignorais, dis-je, un sourire amusé fleurissant mes lèvres.

Je m'emparais de ma flûte de champagne et la levai en son honneur :

― A toi, chère Alwena !

- A nous, corrigeai-je d'une voix suave.

Nous attaquâmes ensuite le plat qui fondait en bouche.

- J'aimerais savoir... commençai-je, as-tu connu beaucoup de femmes ?

C'était direct, mais je savais que c'était ce qui marchait auprès de Bobby.

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Directe― cela, contrastait avec les sous-entendus du début de soirée ; mais en même temps, ces derniers étant si évident, cela ne m'étonnait que très peu !

― Tout est relatif, répondis-je amusé. Plus que certains bien moins que d'autres. Ceci dit, connaître est un bien grand mot !

J'évitais de lui retourner la question ― j'aurais par trop manqué de politesse et, par ailleurs, je n'étais pas certain qu'elle y répondît...

Je souris en entendant sa réponse. 'Modeste', pensai-je. Ça ne m'étonnait qu'à peine. Bobby n'était pas le genre d'homme à se la ramener sans arrêt et à se vanter. Au contraire, je l'avais entendu plusieurs fois se rabaisser ou minimiser son rôle dans telle ou telle affaire.

Et pourtant... Il était assurément quelqu'un qui avait de quoi se vanter - tant physiquement que par ce qu'il avait déjà accompli.

- N'importe quoi ! finis-je par m'exclamer, je suis sûre que tu as connu des tas d'aventures !

N'est-ce pas ?

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Je ris !

― Et qu'est-ce que cela peut faire, dans un sens ou dans l'autre ? Est-ce de la curiosité ou de la jalousie ?!

Petite taquinerie !

Je répondis tout d'abord par un éclatant sourire avant de murmurer :

- Jalouse, ça se pourrait bien... Mais, c'est surtout une manière détournée de savoir si tu es libre ou si ton cœur est pris...

Je lui gratifiais un clin d’œil taquin puis ajoutai, sur un ton badin :
- Personnellement, ça ne m'étonnerait pas que beaucoup de femmes te courent après...

J'essayais de pousser le bel homme dans ses retranchements - histoire d'obtenir la réponse qu'il avait éludé !

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Les yeux emplis d'étoiles espiègles, je me penchai en avant :

― Il faudrait directement me poser la question ! fis-je, malicieux.

Alwena semblait vouloir jouer ; je me prêtais donc au jeu, observant, toutefois, des règles peut-être légèrement différentes !

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