Larmes d'émeraude...

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La surface huileuse du lac se plissait à chaque coup de vent. L'eau paraissait noire avec l'ombre des arbres et je me demandai ce que pouvait bien contenir cette étendue et jusqu'où elle se propageait. Le silence était maître ici, tant autour de moi que dans mon esprit. Un petit moment de répit, pendant lequel je savourais pleinement cette calme solitude. Bientôt reviendrait l'effervescence...

Sans même m'en apercevoir, je me mis à chantonner :

― Ya no tengo palabras, de todo y de nada el tiempo se las llevo, solo queda la noche en mi interior...

Je me retournai, un léger craquement m'avait tirée de ma rêverie. Mes yeux fouillèrent le paysage autour de moi, mais je ne vis rien d'anormal. Il avait certainement dû s'agir d'un animal. Je concentrai à nouveau mon attention sur le lac, m'amusant à suivre le reflet des nuages. Le temps passait, le ciel s'assombrissait déjà, mais je ne voulais pas encore rentrer. J'étais enfin bien et cela ne m'étais plus arrivé depuis longtemps... J'avais même réussi à oublier ma mère.

Non, trop tard. Allait-elle me retrouver ? Comment avait-elle réagit en s’apercevant de ma disparition ? Le sorcier lui révélerait-il tout ? Je ressentis alors le besoin de parler à quelqu'un, mais je m'étais trop isolée pour rencontrer un camarade.

Parle-nous, Esmeralda. Nous sommes toujours là.
Oui, tu le sais bien. Maintenant que nous avons trouvé cet endroit, nous sommes seules, nous n’avons plus rien à craindre de mère et de ses secrets.

Oh non... ma migraine reprit. Mais ici, à Brocéliande, j'étais en plein dans la magie, en plein dans le mystère des secret. Et tant m'entouraient... Je me laissai tomber sur le sol, ramenai mes genoux contre moi et laissai les larmes couler le long de mes joues. Je voulais que tout soit simple...

Lagrimas de esmeralda..., ¿ porque lloras ?

Je pleurais... je pleurais parce que j'en avais besoin et que ça faisait un bien fou. Mon mal de tête était pire que jamais et je crois bien que je m'endormis...

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Nous marchions depuis plusieurs minutes quand nous arrivâmes au lac. L'étendue d'eau sombre était réellement captivante. Une plage de sable l'entourait et contrastait par sa blancheur. L'été, lorsque le parc devait être ensoleillé, ce devait être un endroit magnifique.

― Wow, soufflai-je ébahie. Ça c'est du paysage !

J'avais chaud. Aussi, j'enlevais mon écharpe noire que je posais sur la pelouse, à l'orée des arbres. Cléophée était elle aussi absorbée par le paysage, ses cheveux bleus virevoltant avec le vent.

Traverser le parc pour arriver au lac m'avait fait réaliser que j'avais rarement fait des balades dans un tel cadre, mes sorties se résumant à aller à la bibliothèque la plus proche.

― Wow, souffla Wynn. Ça c'est du paysage !

Je ne pouvais qu'être d'accord. Ce lac était splendide. Immobile face à ce spectacle, je laissais mes cheveux bleus voleter dans le vent, caressant mon visage.
Du coin de l'oeil, j’aperçus Wynn qui déposait son écharpe sur le sol. En effet, il faisait bon. J'aimais cette sensation de liberté qui s'emparait de moi, le souffle de la nature qui m'habitait. Je n'avais jamais vécu cela.

Mais en même temps, je ressentais un appel. Je savais d'où il venait. La nécromancie. C'était les esprits qui tentaient de faire de moi leur marionnettes. Apparemment, certain me considéraient comme trop faible pour leur résister. Ils avaient tort.
Repoussant cette force étrange, je regardais ma camarade, qui elle aussi observait le paysage. Je me demandais qu'elle était sa magie à elle...

― C'est magnifique, laissai-je échapper.

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― C'est magnifique, fit Cléophée.

Je hochai la tête. Oui, c'était magnifique. Nul besoin d'aller loin pour trouver des lieux d'exception. J'invitai Cléophée d'un signe de tête à nous avancer vers la plage.

Remontant le bas de ma robe rouge, je mis un pied sur le sable. Notre point de vue était encore meilleur car nous n'étions alors plus seulement des observatrices, mais faisions partie intégrante du décor, comme si nous avions été aspirées par lui !

Mon regard erra sur l'environnement, et c'est alors que je remarquai quelque chose, à plusieurs mètres de là, sur le sable.

― Qu'est-ce que c'est ? demandai-je à ma camarade en posant ma main sur son bras.

C'était quelque chose qui ressemblait étrangement à un corps étendu sur le sable...

Suite à son signe de tête, nous avançons vers le sable clair. Je la vis relever sa jolie robe rouge, tandis que moi je foulais le sol de mes bottines noires. Pour ma part, je portais une simple jupe grise plissée. Pour tout dire, je n'avais jamais eu de jolie robe, mes parents me considérant comme une intruse, ils n'allaient pas en plus m'acheter des vêtements. Mais maintenant, je n'avais plus à me préoccuper d'eux.

Je sortis de mes pensées suite à la question de Wynn.

― Qu'est-ce que c'est ? me demanda-t-elle en posant sa main sur mon bras.

Je regardai dans la direction qu'elle indiquait et aperçus quelque chose sur la rive du lac.

― Hum.. on dirait... quelqu'un... je me mordis la lèvre puis demandais : on va voir ? Si c'est quelqu'un, peut-être qu'il ou elle a besoin d'aide...

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― Oui, m'exclamai-je, allons voir !

Nous nous précipitâmes vers l'espèce de forme en courant. Nous avions raison, c'était bien quelqu'un - une élève. Je m'agenouillai à ses côté et l'observai :

― On dirait qu'elle dort, chuchotai-je à Cléophée.

Et qu'elle avait pleuré. Des larmes se voyait sur son visage, collées et séchées par le sable. Que lui était-il arrivé ? Et que se serait-il passé si nous n'étions pas venues ?

Wynn avait raison, cette inconnue dormait, le visage encore humide de ses pleurs et couvert de sable. Que s'était-il passé ? S'endormir au bord du lac, même s'il était calme, ne semblait pas une brillante idée...

― Qu'est-ce qu'on fait ? On la réveille ? murmurai-je à ma camarade.

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― Il vaut mieux, répondis-je.

Je laissai couler un moment de silence, ne sachant pas trop comment m'y prendre. Puis je murmurai :

« Jeune fille... Faut se réveiller... »

Aucune réponse. Je regardai Cléophée et déglutis avec difficulté. Ce pourrait-il qu'elle soit... Non ! Impossible ! Je posai ma main sur son épaule et la secouai.

« Réveille-toi ! Réveille-toi ! »

J'assistai impuissante aux tentatives de Wynn pour réveiller l'endormie... Mais visiblement, cela ne portait pas ses fruits... même se faire secouer ne changeait rien. C'était bien étrange. Et pourtant, on ne pouvait pas s'en aller en la laissant là.

Agenouillée à côté d'elle, je me résolu à poser moi-aussi mes mains sur son épaule. A l'instant où je la touchait, un frisson remonta le long de mon bras... Cette fille était elle-aussi hantée par des démons et des soucis important, il me semblait.

― Allez... réveille-toi ! criai-je soudainement.

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Un cri me défit du sommeil dans lequel j'avais été plongée, accompagné d'une sorte de violente décharge ; glaciale. J'ouvris soudainement les yeux sur deux visages inquiets, puis je me dégageai de l'emprise des jeunes filles qui s'étaient penchées sur moi avant de m'éloigner d'elles. Mon mal de tête était pire que jamais, et mes sens embrouillés. J'entendais le sang battre à mes tempes, et toujours ces maudites consciences.

Maudites, nous ?
Esmeralda, que dis-tu ?
Nous sommes là pour toi...

Ma peau était cuisante là où le sable s'était collé à cause de mes pleurs. Je me levai en chancelant, cachai mes mains dans les poches de mon jean, puis regardai tour à tour les nouvelles arrivantes. L'une m'apparut comme une fée, ou plutôt comme un ange de lumière bleue. L'autre paraissait forte et intelligente, comme les héroïnes des romans d'aventures. Que faisaient-elles là ? Et surtout, que pensaient-elles de moi après m'avoir découverte endormie sur la berge sablée du lac ? Qu'étais-je censée faire ? Dire ? Mes yeux rougis et le sable collé sur mes joues prouvaient-ils que j'avais pleuré ?

Cesse de te tourmenter, Esmé chérie. Ne reste pas plantée là à loucher sur elles comme une imbécile !
Souris-leur...
Ou dis-leur bonjour.

Mon coeur battait vite et fort contre ma poitrine, comment ne l'auraient-elles pas entendu ? La panique s'était infiltrée tout en moi. Mes jambes voulurent courir, mais je reculai juste de quelques pas. A quoi bon fuir ? Je n'allais pas éternellement éviter chaque membre de l'Ecole... J'avais pourtant tellement l'habitude de passer du temps seule, ma mère ne voulant pas m'avoir sans cesse avec elle.

Tout ça, c'est du passé Esmeralda.
Oui, à Brocéliande nous venons prendre un nouveau départ.

Mes yeux se remplirent encore une fois de larmes et des gouttes d'eau salées tombèrent sur mon pull. Je craquais de nouveau.

― Lo siento... Dé-désolée, murmurai-je à mon ange et à mon héroïne.

J'ignore si c'était nos cris ou autre chose, mais elle s'était enfin réveillée. Elle se dégagea bien vite de notre emprise et s'éloigna de nous rapidement en grimaçant. Luttait-elle contre une migraine ?

Alors qu'elle m'avait paru nous fuir, elle s'arrêta non loin et nous dévisagea, les mains dans les poches. Elle devait être assez troublée par son réveil, avoir aperçus nos visages penchés au-dessus d'elle à l'instant où elle avait ouvert les yeux devait l'avoir chamboulée...

Elle vacillait, comme si elle hésitait entre partir en courant et s'avancer vers nous. Cette demoiselle semblait en proie à un combat intérieur...

Finalement, elle plissa les yeux et se mit à pleurer doucement, les perles d'eau tombant sur son pull.

― Lo siento... Dé-désolée, murmura-t-elle.

Mais de quoi donc était-elle désolée ? De s'être endormie ? De nous avoir fui aux premiers instants ? C'était absurde.

― Tout va bien ? demandais-je, ne pouvant m'en empêcher.

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― Tout va bien ? demanda l'ange bleu en penchant légèrement la tête sur le côté.

Je ne savais pas quoi lui répondre, je ne savais pas si je devais lui répondre. Je séchai rapidement mes yeux avec ma manche, mes les larmes continuaient de couler. Je ne voulais plus pleurer...

Je fis un petit pas en avant, un petit pas vers ces deux élèves qui semblaient s'être inquiétées pour moi ou alors qui m'avaient juste trouvée étrange. Quoi qu'il en soit, à présent je n'étais plus seule et on me tendait la main.

― Non, je... je ne sais pas, répondis-je d'une voix faible. Je crois que rien ne va mais... je vais me ressaisir.

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Je souris de compassion :

― Tu sais, on ne te veut pas de mal... Nous avons juste eu peur qu'il te soit arrivé quelque chose de grave...

Je m'approchai d'elle de quelques pas :

« Nous t'avons aperçue de loin. Et nous sommes venues t'aider. »

Cléophée avait elle aussi une attitude de bienveillance, un halo de lumière bleue l'entourant. Je me demandais alors quel était son pouvoir et si elle savait déjà s'en servir.

Un silence gênant s'était installé. La jeune fille semblait en proie à de vives émotions, les yeux larmoyants et la mine défaite.

― Comment t'appelles-tu ? demandai-je.

Cette demoiselle semblait vraiment perdue, bouleversée, nous dévisageant comme si... je sais pas... comme si elle voyait autre chose que nous. Wynn disait vrai, nous ne lui voulions aucun mal. Après tout, nous n'allions tout de même pas la laisser là sans rien faire.

J'aurais voulu l'aider, mais je ne savais pas quoi faire. La nécromancie ne pouvait pas vraiment aider dans un cas pareil, ou alors j'ignorais encore tout ce qui était possible de faire avec. La maitrise du feu n'aiderait pas non plus. Et je ne tenais surtout pas à développer un autre pouvoir. Et pourtant, je sentais de la magie dans l'air, bien que j'ignorais d'où elle provenait. De moi ? De Wynn ? Ou de la demoiselle face à nous ?

― Comment t'appelles-tu ? demanda ma camarade.

L'inconnue resta un instant silencieuse avant de parler à nouveau.

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― Tu sais, on ne te veut pas de mal... Nous avons juste eu peur qu'il te soit arrivé quelque chose de grave..., déclara l'héroïne à la robe rouge en s'avançant vers moi. Nous t'avons aperçue de loin. Et nous sommes venues t'aider, continua-t-elle.

Mes mains tremblaient, je voulais répondre, les mots se précipitaient à mes lèvres mais ne sortaient pas de ma bouche. Elles venaient m'aider... Cette douce pensée me réconforta le coeur. Elles se souciaient de moi...

Nous aussi !
Arrête de faire abstraction de nous, Esmé...

« Comment t'appelles-tu ? » demanda toujours la même fille.

Je clignai plusieurs fois des yeux, pris une grande inspiration et lui répondit le plus calmement possible, en me mordant la lèvre :

― Je m'appelle Esmeralda Preciosa. Vous pouvez m'appeler Esmé... si vous voulez. Et... et vous deux ?

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J'inclinai la tête. Esmé, un joli prénom.

― Je m'appelle Wynn Faolan, lui répondis-je.

Je regardai la jeune fille qui semblait si vulnérable. Pouvait-on être à ce point effrayée à la vue d'autres personnes ? Alors que Cléophée et moi n'avions rien d'effrayant ? Certes, l'une avait les cheveux bleux, l'autre, les yeux violets ― ce qui était très rare ! Mais, après tout, nous n'étions que des filles de son âge !

Mon regard se perdit sur l'étendue d'herbe - non loin de là où se trouvait mon écharpe. Nous nous étions éloignées un peu et il fallait que je pense à ne pas l'oublier.

C'est alors que je vis quelque chose s'approcher de mon écharpe. Un écureuil ! Je le voyais de là, avec sa queue soyeuse et vaporeuse. Mais je n'eus pas le temps de le faire remarquer aux filles que je le vis prendre mon écharpe et s'enfuir avec elle, vers les arbres.

« Oh non ! m'exclamai-je en commençant à courir. Restez là, je reviens ! »

Je m'élançai vers les arbres, essayant de rattraper la bestiole avant qu'elle ne disparaisse complètement.

Je pouffai doucement en voyant Wynn s'élancer à la poursuite du petit animal, qui visiblement était frileux au point de s'accaparer une écharpe.

Le sourire aux lèvres je refis face à Esmeralda.... Esmé.

― Enchantée Esmé, je suis Cléophée Ravenwood.

Remarquant son regard égaré, je repris.

« Tu sais, malgré les apparences, nous sommes normales. Mis à part la magie bien entendu. Alors ne t'en fais pas. »

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Wynn et Cléophée... Wynn et Cléo. Une héroïne aux yeux violets et un ange aux cheveux bleus. Elle me plaisaient bien, mais ma crainte ne s'était pas pour autant retirée.

Relâche-toi, Esmeralda...

― Tu sais, malgré les apparences, nous sommes normales. Mis à part la magie bien entendu. Alors ne t'en fais pas, déclara Cléophée comme pour me rassurer, après que Wynn se soit mise à courir vers la forêt, partie à la poursuite d'un écureuil voleur d'écharpe.

J'esquissai une sorte de sourire, en espérant que l'ange bleu n'y verrait pas qu'une grimace.

Réponds-lui, voyons... !

Non, non, non : qu'elles me laissent tranquille à présent. Avant qu'elles ne se plaignent encore, je parlai sans réfléchir à Cléophée :

― La magie n'a rien d'anormal, je trouve... J'ai tellement envie d'apprendre !... Ne crois-tu pas que nous devrions suivre Wynn ? Elle risque peut-être quelque chose, à courir seule dans les bois...

Elle esquissa un sourire timide, légèrement tordu. J'avais l'impression qu'elle parlait peu aux gens. Alors nous voir arriver, Wynn et moi, devait lui paraitre bien étrange. Je comprenais ce sentiment.

― La magie n'a rien d'anormal, je trouve... J'ai tellement envie d'apprendre !... Ne crois-tu pas que nous devrions suivre Wynn ? Elle risque peut-être quelque chose, à courir seule dans les bois..., me répondit-elle.

― Oh, je ne sous-entendais pas que la magie était anormale. Mais, ça diffère des humains, expliquais-je avec un sourire. Je suis d'accord avec toi, nous devrions aller voir si Wynn s'en sort. Peut-être qu'à trois nous viendrons à bout de cette bestiole.

Sur ce, je lui fis signe de me suivre en souriant puis nous nous enfonçâmes dans les bois.

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― Oh, je ne sous-entendais pas que la magie était anormale. Mais, ça diffère des humains, expliquais-je avec un sourire. Je suis d'accord avec toi, nous devrions aller voir si Wynn s'en sort. Peut-être qu'à trois nous viendrons à bout de cette bestiole.

Un léger sourire étira mes lèvres, mais très discret. Intérieurement, c'était l'explosion ! Je me sentais de mieux en mieux, l'allégresse commençait à s'emparer de moi. Mes dernières réticences s'étaient presque évanouies ; presque.

Cléophée m'invita à la suivre avec un sourire doux et éclatant, lumineuse. Un ange, vraiment. Nous partîmes vers la forêt, à la rescousse de l'héroïne en rouge...

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