Une rentrée encadrée

Nous sommes au troisième jour de la pré-rentrée ; alors qu'une large partie des élèves est arrivée, d'autres débarquent encore à l'Ecole de Magie de Brocéliande...

Contemplé de l'extérieur, le château à l'air terriblement sombre et austère; pourtant, dès les portes franchies, les élèves pénètrent dans un hall tout à l'opposé de cette première apparence trompeuse: immense et spacieuse, cette pièce ouverte ne reflète qu'élégance et richesse ― le sol est entièrement dallé de marbre, les hautes colonnes soutiennent de belles arches ornées de grecques, et un grand escalier blanc, recouvert d'un tapis finement brodé, mène jusqu'au hall de réception...

C'est ici que sont accueillis les élèves: des tableaux d'affichages indiquant les numéros de chambre de chaque élèves ont été dressés, et des cartes, ainsi que des feuillets d'emploi du temps, ont été déposé sur des tables de part et d'autre du grand escalier.

Le hall fourmille d'élèves sous le regard attentif de quelques membres du personnel...

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Mon sac sur l'épaule, ma valise dans une main et mon ombrelle dans l'autre, je passai le seuil du hall alors que le ciel ― sombre ― rendait l'imposant château encore plus lugubre. Pour autant, la vue que m'offrit le hall me coupa le souffle.

Spacieux, lumineux et majestueux, la hall était coloré et très décoré. Un autre style que celui de ma maison, plutôt cosy et tamisé mais pas moins chaleureux. Un groupe d'élèves, encore vêtus de capes et de chapeaux, se tenait au centre du hall, entre les deux rangées de colonnes et l'escalier. Je remarquai aussi que les nouveaux venus étaient surveillés par un surveillant, plutôt jeune et avec un beau visage — néanmoins un peu sombre. Il observait un groupe d'élèves qui se tenaient devant un tableau d'affichage.

Je posai alors ma valise dans un coin, ramassai mon ombrelle et enlevai mon chapeau pour les poser contre et sur la malle avant de me diriger vers le tableau, ma robe bleue se mouvant au gré de mes pas. J'attendis que le groupe se disperse avant de parvenir à lire les parchemins affichés. Il s'agissait des chambres. Avec qui serais-je ?

" ...
Chambre 245 : Faolan Wynn - Flute
... "

Flute ? Original comme prénom ! Je regardai autour de moi. Personne ne semblait disposer à bouger. Je demandai à un jeune garçon près de moi :

― Qu'attendons-nous ? Ne nous fait-t-on pas visiter le château ?

― Non, les surveillants attendent les derniers élèves... Mais, si tu veux visiter, demande à Bobby Wolfe une carte du domaine !

― Bobby Wolfe ? interrogeai-je.

― Le surveillant que tu peux voir en face, me répondit le garçon en souriant.

Il me désigna le jeune homme que j'avais repéré en entrant dans le hall. Parfait. Je remerciai chaleureusement mon interlocuteur avant de le quitter. Me frayant un chemin parmi la foule, je m'avançais vers le dénommé M. Wolfe.

― Excusez- moi, fis-je une fois arrivée à sa hauteur.

Mon arrivée à l’école de Merlin se fit telle que Witherby me l’eût prédite : les arbres de l’ancienne forêt s’écartèrent à notre passage avant de se resserrer derrière notre carrosse, guidant les chevaux au cœur d’une petite clairière, laquelle, par le temps qu’il faisait, paraissait presque aussi sombre que le reste de la forêt. Nous franchîmes les grilles et traversâmes le parc, empruntant une allée qui ressemblait davantage à un sentier de terre battue qu’à une belle route dallée, et arrivâmes devant les portes du château, lequel, quoique superbe dans son architecture, avait l’air lugubre avec ses pierres charbonneuses se détachant à peine contre le ciel gris. Une bise souffla et je glissai mes mains dans les poches de mon manteau tandis que mon regard se promena le long des créneaux qui reliaient les deux tours avant. Enfin j’y étais ! Un sourire fleurit mes lèvres : je sentais que j’allais passer une année qui dépasserait mes espérances ! Je me dirigeai vers les portes et pénétrai dans l’école…

Je passai des ténèbres à la lumière : autant l’aspect extérieur du château paraissait noir et menaçant, autant le hall resplendissait de magnificence — certes froide et sévère, mais tout à fait somptueuse. Witherby ne me l’avait pas décrit, et sidéré, j’en eus le souffle coupé. Je remarquai vaguement mes laquais déposer mes malles, près de celles d’autres élèves, et je les congédiai d’un geste de la main.

Je pris le temps de contempler le hall, ses colonnes embellies de sculptures et de dorures, les grecques le longs des arches, l’imposant escalier de marbre blanc, la foule d'élèves disséminés dans la pièce ― une jeune fille dans un état tout à fait pitoyable : des bris de feuilles mortes et autres reliefs poussiéreux étaient accrochés à sa robe déchirée, ses bras étaient recouverts d’égratignures, et des brindilles ornaient sa chevelure pâle. Elle avait de toute évidence besoin d’aide ; et j’avais de mon côté besoin de me faire bien voir ― ayant des intérêts mutuels, je m’approchai donc d’elle tout naturellement…

― Mademoiselle ? l’apostrophai-je doucement.

Elle tourna la tête vers moi.

« Avez-vous besoin de voir une infirmière ? Je pourrais ― »

Je n’eus pas le temps de finir : un homme nous avait rejoints…

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Je n’aimais pas particulièrement faire la rentrée : les élèves arrivaient en masse et beaucoup d’entre eux étaient perdus, découvrant l’école pour la première fois ; il fallait veiller à ce qu’ils prennent leurs repères rapidement, qu’ils prennent connaissance des règles et de tout autre chose les concernant, telle que leur emploi du temps ou leur camarade de chambre. Cela requerrait une organisation énorme et une attention de toutes les secondes ― une attention que, par chance, j’avais très aiguisée.

Je la remarquai dès qu’elle franchit les portes et pénétra dans le hall. A vrai dire, je l’avais déjà remarqué la veille : une jeune fille aux traits presque poupons et pourtant si rebelles, à la chevelure d’une pâleur marquante. Des Cendres : c’était ainsi qu’elle s’appelait. Je m’en rappelais parce que qu’elle avait porté une robe d’un gris charbon évoquant la couleur des cendres, mettant en valeur sa carnation claire. Cette fois, sa robe était noire… mais dans quel état ! Je m’alarmai aussitôt ― que lui était-il arrivé ?

― Excusez-moi, fit une élève arrivant à ma hauteur.

― Vous l’êtes, répondis-je avant de lancer un regard vers la jeune personne : donnez-moi un moment, Mademoiselle…

J’allais à la rencontre de l’autre élève qu'un jeune homme avait abordée :

― Mademoiselle des Cendres ! Que vous est-il arrivé ? demandai-je, arrivant à leur hauteur.

― Je visitais le parc ; je suis tombée, expliqua simplement la demoiselle.

Mon front se barra. Tombée ? Où s’était-elle promenée pour se mettre dans cet état en tombant ?

― Je vais vous mener à Mlle Butterfly, l’infirmière, lui dis-je en lui prenant délicatement le bras.

Elle se laissa doucement guider…

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A peine l'avais-je abordé que le jeune homme me pria de l'attendre quelques instants. Il se dirigea rapidement vers un duo d'élèves. Un jeune garçon ― brun et fin ― et... Ma Doue... Que lui était-il arrivé ? Elle était vraiment dans un piètre état ― dans ses cheveux s'emmêlaient des brindilles, elle avait des écorchures partout et sa robe, naturellement sombre, était tâchée de boue. Bobby Wolfe et elle échangèrent quelques mots, sous le regard de l'élève, avant de s'en aller, le laissant planté là.

Hé ! M. Wolfe n'avait pas dit qu'il devait revenir me parler ? Manifestement, je n'étais pas la seule à attendre son retour, le jeune garçon semblait aussi avoir été surpris par le soudain et rapide départ du surveillant et de la blessée. Aussi, n'ayant rien d'autre à faire, je m'approchai de lui.

― Bonjour, le saluai-je.
Comme il me rendit mon salut, je continuai :
― Je vous observais depuis quelques minutes. Que s'est-il passé avec la jeune fille ? Il lui est arrivé une mésaventure, n'est-ce pas ?

Une jeune fille partait, une autre m'abordait ― tout aussi belle, je devais le dire, et peut-être même davantage ― mais dans un tout autre style : celle-ci était brune, ses yeux hypnotisant de la couleur de l'améthyste.

J'inclinai la tête afin de la saluer avant de répondre à sa question :

― Elle a dit être tombée en visitant le parc ; elle n'a pas donné davantage de détails.

Notre curiosité ne serait pas satisfaite.

« Je me présente, fis-je d'une voix douce, le regard pétillant, un sourire chaleureux affleurant mes lèvres tandis que je plongeai mes yeux cobalt dans ses prunelles violettes afin de mieux observait sa réaction : Mon nom est Morgan ; Morgan Le Fay, pour vous servir. »

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Je tiltai ― Morgan Le Fay ? N'ignorant rien de la Légende arthurienne, je connaissais très bien le personnage de la fée Morgane, réputée pour être du côté de la magie noire. Qui avait bien pu lui donner un nom et un prénom pareils ? J'avais aussi noté un accent et une prononciation différente de la mienne, plus aspirée et dansante que l'accent breton. Bristish ? L'intéressé me regardait comme s'il voulait jauger ma réaction. Ressaisis-toi..

― Enchantée, me repris-je, Wynn Faolan, première année.

Je lui lançai une de mes œillades dont j'avais le secret avant de renouer mon écharpe bleue.

Voici ma réaction, jeune homme !

Wynn mit un instant de trop avant de me décocher un sourire et une œillade badine ― elle avait été surprise, mais pas déstabilisée au point d'être mal à l'aise. J'étais toujours très attentif aux réactions que provoquait mon nom : elles révélaient beaucoup de la personnalité des autres, et celle de Wynn me plaisait assez : elle ne s'effarouchait pas sans raison, et possédait assez d'audace pour se montrer badine ― une partenaire de jeu de potentielle...

― Ravi de faire votre connaissance, Mademoiselle 'Wynn Faolan, première année', lui répondis-je, taquin à mon tour. C'est également ma première année à Brocéliande, avouai-je, et j'ai hâte de découvrir le reste de l'école ― si les pièces sont aussi magnifique que le hall, la visite sera magnifique !

A vrai dire, si je désirais visiter le château, c'était en partie sous ordre de Witherby ― mais si je pouvais le faire accompagné, mêlant l'utile à l'agréable, j'avais beaucoup à y gagner : une personne avec laquelle deviser et faire connaissance ainsi qu'un alibi pour cette balade qui s'avèrerait avant tout être un premier repérage des lieux...

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Je hochai la tête, lui rendant son large sourire. Néanmoins, ce jeune homme me paraissait très sûr de lui ― la façon dont il avait dit son nom était révélatrice.

― Moi de même, fis au bout d'un moment. Justement, j'attendais M. Wolfe. Il a les cartes du château.

Il semblait que je n'étais pas la seule à attendre le retour de l'homme à tout faire. D'autres élèves commençaient à se demander où il était passé...

Je levai le sourcil étonné :

― Des cartes ?

C'était plus que je n'en aurais espéré ! Westminster Sorcery School n'en avait jamais fourni aux élèves les trois années que j'y avais passé ! En tous cas, elles faciliteraient ma découverte de lieux...

« C'est une attention fort appréciable de l'école, » fis-je, réfléchissant déjà aux usages que j'en ferais.

J'adressai à la demoiselle un sourire charmeur :

« Me feriez-vous l'honneur, Wynn, de visiter le château avec moi dès que nous serons installés dans nos chambres ? »

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.. X ..
Arrivé d'ici

Le hall était toujours aussi bondé que lorsque je l'avais quitté, les élèves aussi bruyants. Nous nous frayâmes un chemin jusque l'autre côté où j'indiquais d'un signe de tête l'une des tables à droite de l'imposant escalier où j'avais laissé mon carnet scolaire : pas la peine d'aller regarder les affiches, le carnet révèlerait tout.

― Par ici, fis-je, me dirigeant vers la table.

Je m'emparai du carnet et l'ouvrit : « Comment vous appelez-vous, au fait, jeune homme...? »

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Je suivis l'homme jusqu'au hall, à l'intérieur duquel plusieurs élèves étaient présents. Visiblement, un des élèves commençait déjà l'année en courtisant une jeune humaine, à peine remarquèrent-ils le petit signe de tête que je leur adressais en les croisant ... Il m'emmena jusqu'à un registre, commença a tourner les pages et me demanda de confirmer mon nom.

― Akavir, lui répondis-je simplement.

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Akavir... Akavir, Akavir, Akavir... je descendais la deuxième colonne de noms commençant par la première lettre de l'alphabet et...

― Akavir. Chambre de dortoir numéro 447. Vous êtes bien inscrit chez nous, annonçai-je.

Je tournai les pages jusque la lettre F ― ...Flamel, Flannigan, Fleuret, Flute !

« Chambre numéro 245 pour vous, jeune fille. »

Je délaissai le carnet, m'emparai de feuilles d'emploi du temps vierge et de cartes que je leurs tendis :

« Pour connaître vos emplois du temps, inscrivez vos noms dans l'espace pourvu à cet effet et le tableau des horaires se remplira. Les appartements des professeurs et du personnel, la salle des professeurs, ainsi que les cuisines ne sont pas accessibles aux élèves. Evitez également les toits. »

Des lapalissades, mais avec l'elfe, il valait mieux en faire...

« J'aurais besoin de savoir si vous avez des bagages à faire monter dans vos chambres ; après, libre à vous de vous vous promener dans le château... »

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Je hochai la tête :

― Pourquoi pas ? Personnellement, je tiens davantage à découvrir le château petit à petit. Enfin, nous nous retrouverons après nous être installés et nous verrons bien !

M. Wolfe venait justement de revenir, accompagné de deux élèves. Il partait avec une élève, et revenait avec deux autres différents - pas mal ! Un était distingué, coiffé en catogan, avec une crinière sombre, l'autre rousse et dynamique - une elfe, à en juger par son apparence gracieuse. Ils s'avançaient tous les trois vers un pupitre couvert de paperasse avant que le surveillant, la mine grave, ne leur donne à chacun une liasse de feuilles de parchemin. Les cartes !

D'un signe de tête, je désignai les trois protagonistes à Morgan :

« Venez, nous trouverons sûrement ce que nous cherchons. »

C'est donc ensemble que nous nous dirigeâmes vers Bobby Wolfe et allâmes nous poster derrière les deux élèves.

« ... pouvoir les monter dans vos chambres, » finissait de dire l'homme à tout faire lorsque nous fûmes à la portée de sa voix.

Manifestement, tout le monde avait hâte de découvrir sa chambre !

Alors que c'était elle qui m'avait abordé, Wynn sembla tout à coup se rafraîchir. Qu'était-ce ?

« Venez, nous trouverons sûrement ce que nous cherchons, » poursuivit-elle, me désignant de la tête des personnes regroupées autour d'une table près de l'escalier.

Je lui proposai mon bras qu'elle accepta naturellement.

― Nous ferons comme il vous plaira, répondis-je en même temps que nous nous dirigeâmes vers le dénommé M. Wolfe ― un homme aux cheveux clairs et à l'allure sombre qui s'entretenait avec deux autres élèves...

« J'aurais besoin de savoir si vous avez des bagages à faire monter dans vos chambres ; après, libre à vous de vous vous promener dans le château..., » saisis-je l'homme dire.

Cela me rappelait que je n'avais pas encore pris connaissance de mon numéro de chambre. J'imaginais qu'il devait être affiché sur l'un des parchemins fixés sur les tableaux ; je devrais y jeter un œil...

« Avez-vous eu l'occasion de regarder les tableaux ? demandai-je à Wynn. Il me semble que nos numéros de chambres y sont affichés... »

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― Bien-sûr, assurai-je à Le Fay, regarder qu'elle était ma chambre a été la première chose que j'ai faite en arrivant ici. Ne l'avez vous pas fait ?

Le jeune homme secoua la tête de gauche à droite, en signe de dénégation.

« Dans ce cas, proposai-je en rangeant mes cheveux derrière l'oreille, peut-être pouvons nous attendre d'avoir les cartes et ensuite, aller jeter un coup au tableau ?»

Il me semblait que Bobby Wolfe n'en avait plus pour longtemps avec ses deux élèves.

Cela me fit sourire ― qu'avais-je eu le temps de faire, arrivé dans le hall ? Le ton était presque condescendent mais je ne me départis pas de mon sourire : si j'aimais provoqué, je cédai rarement aux provocations. J'avais été à bonne école, avec Witherby, et j'avais beaucoup appris, à la différence que le notaire restait impassible alors que j'aimais joué !

― A vrai dire, la première chose que j'ai faite après avoir contemplé cette pièce, répondis-je, clairement amusé, était de voir si je pouvais faire quoi que ce soit pour aider la demoiselle qui se trouvait dans un état alarmant ; à peine M. Wolfe parti avec elle, vous m'avez abordé, et je vous parle encore !

Je lui décochai un sourire perlé.

« Faisons comme vous dites, poursuivis-je, m'adoucissant. Procurons-nous d'abord les cartes : les tableaux ― contrairement à M. Wolfe ― ne partent nulle part ! »

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Je fis un signe de tête en remerciement lorsqu'il me tendit le papier, et la mis dans une poche pas trop humide. J’assistais amusé aux railleries de l'homme envers la jeune elfe, puis il nous demanda nos affaires.

― Mes bagages ? lui ai-je demandé d'un air amusé, je crains les avoir oubliés à Versailles avec ma caravane d'or, mais je ne doute pas qu'un de mes innombrables laquais serait à même de me les expédier...

Mais mon ton avait quelque chose de presque méprisant, pas vraiment acide mais assez dur néanmoins.

« Non, pardonnez ma fatigue..., ai-je ajouté pour me rattraper, je vais aller me laver et me coucher, ce sera mieux pour tout le monde. Y a t-il une salle d'eau à proximité des dortoirs ? »

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Je balayai d'un revers de la main, ses excuses.

― Accessible à partir des dortoirs, répondis-je. Mieux eu tout de même valu que vous ayez réellement oublié vos bagages à Versailles et qu'un de vos innombrables laquais vous les expédiassent, ajoutai-je avec un petit sourire sardonique. Vous n'êtes pas habilité à vous promener dévêtu par manque de tenues vestimentaires, et nous ne fournissons pas de costumes aux élèves.

Je me tournai alors vers l'elfe :

« Et vous, demoiselle : des bagages à faire monter ou rien dont vous ne puissiez vous occuper vous-même ? »

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― Oui!

Je regardai autour de mois plus très sur d'ou je les avez laissé. Je sortis donc un sifflee en bois et souffla dedans avec toute mes force.

Cinq larges coffres trottinèrent jusqu'à nous, bousculant les gens au passage.

« Bons coffres! »

Au moins, ils n'avaient écrasé personne cette fois!

Je me tournai vers l'homme: « Celui est-ci a mes habits, celui-là mes livres, celui-là mes objets magiques, cet autre les affaires de Sallie et le dernier, sa nourriture ainsi qu'une part de uïfyengûe traditionnel. Voulez-vous goûter? »

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Nous en revenions encore à échanger sur cette étrange demoiselle ― décidément, elle aura marqué les esprits.

― Certes, approuvai-je. Vous avez été pris par la tornade des évènements. J'imagine que nous ne nous ennuierons pas cette année. Il y aura temps de choses à f...

Je fus interrompue par l'arrivée impromptue de cinq énormes valises. Ces dernières marchaient vers la jeune fille qui se tenait devant nous, à côté du jeune homme en catogan ― ceux à qui s'adressait l'homme à tout faire.

― Ma doué, soufflai-je lorsque la fille aux cheveux de feu les félicita.

― Celui est-ci a mes habits, celui-là mes livres, expliqua-t-elle en se tournant vers M. Wolfe, celui-là mes objets magiques, cet autre les affaires de Sallie et le dernier, sa nourriture ainsi qu'une part de uïfyengûe traditionnel. Voulez-vous goûter?

Uöui ... Quoi ?

Je me tournai vers M. Le Fay :

― Comme je le disais, nous n'allons pas nous ennuyer !

Homme à tout faire Messages : 324

La question, inattendue, me désarçonna, et j'affichai malgré moi un air surpris.

― Non, merci, Flute, répondis-je, ma voix radoucie.

Elle n'était pas méchante, mais elle pourrait s'avérer une source de problèmes inépuisables avec ses idées folles et ses façons de fillette de six ans, ce qui était intolérable.

Je pris une craie posée sur la table dont je fis le tour. Sur les coffres, je posai les signes qui me permettraient d'envoyer ses bagages dans sa chambre ― autrement qu'en les animant d'une vie presque propre...

« Votre sifflet, s'il vous plaît, demandai-je me tournant alors vers l'elfe. La magie est interdite en dehors des cours... »

Sorcier Messages : 295 Age : 124

Du uïfyengûe traditionnel ? Cela avait le don d'éveiller ma curiosité, je n'y avait goûté qu'une seule fois il y avait de longs siècles... mais je ne parviendrais pas à me souvenir du goût.

Las de toute cette agitation, j'adressai un geste de salutations au serviteur, et partis vers les dortoirs.

Wynn me répondait lorsque nous faillîmes nous faire bousculer par des coffres que l'elfe devant nous avait appelés à l'aide d'un sifflet.

Je n'avais pas compté m'ennuyer, mais ma camarade avait raison : étant donné la manière dont elle commençait, il y avait à parier que cette année serait mouvementée ! Wesminster n'avait jamais été aussi divertissante !

― Vous n'imaginez pas a quel point, répondis-je, mes lèvres s'étirant en un large sourire.

Certains, même, s'amuseraient plus que d'autres... cette année serait prometteuse, et j'avais hâte !

Apprenti Sorcier Messages : 22

Mon sifflet? Je devais lui donnait mon sifflet? J'allais refuser mais je me rapellai que ci je le faissais, je devrais attendre plus longtemps pour mon gateaux.

Je lui donnai donc mon sifflet avec un aire de de chien battu.

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