Ecole de Brocéliande
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Au fond d'une ancienne forêt, niché au coeur d'une petite clairière, le Château de Brocéliande...
 
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 Entre mythes et légendes

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Faeris Vox
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Faeris Vox


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MessageSujet: Entre mythes et légendes   Entre mythes et légendes Icon_minitimeMer 26 Oct - 12:41


La Création de l'Ecole

Peu d’êtres sur cette terre peuvent encore en attester ; cela ne change néanmoins rien aux faits : l’Ecole de Brocéliande est née d’une histoire d’amour, faite de passions, de jalousies et de trahisons mêlées. De mémoire d’homme, il n’en reste que des écrits, des légendes et des mythes qui se contredisent parfois — pourtant, elle ne remonte qu’à quelques siècles à peine… à un jour plein d'eau et de feuillage, qui s'attardait aux fontaines…

Merlin marchait derrière Viviane. Elle avançait vivement de peur qu'il ne s'attardât, que le souvenir d'Arthur ne le rappelât vers l'orée. Une fois enfouis au cœur des frondaisons, le sort saurait le retenir — mais si proche des lisières, un signe de l'extérieur traversant le couvert pouvait encore l'arracher à l'emprise végétale. Elle avait mis toutes les ruses de son côté et il le savait. Il laissa pourtant les herbes effacer leur passage.

Un martin-pêcheur faufila le ciel et la rivière tout le long de la berge voisine. Merlin soupira sur tous ceux qu'il quittait dans leur aube de gloire, ces preux chevauchant à travers les vergers enrubannés de printemps, vers les tours de Camelot parées pour les noces d'Arthur et de Guenièvre. Il ne les abandonnait pas, il ne faisait que quitter un monde où les clairvoyances n’étaient plus entendues. Il avait déjà connu tant de rois dont les puissantes voix à jamais s’étaient tues, alors qu’aux branches d’aubépines qui entouraient le Château qu’il avait construit pour Viviane, chantait toujours le roitelet des bois…

La Fée était belle, comme toutes les Fées, mais avec ce quelque chose de plus troublant qui l’avait enchanté. Charmes, sortilèges — quelle importance ? Il était désormais trop tard. Il l’avait rencontrée à la cime de mai, couchée sur la margelle de Barenton, la fontaine qui rit quand on y jette une épingle et ouvre les rivières des cieux si on arrose sa pierre. Elle était Fée galloise et s'appelait Viviane. Toujours il l'avait retrouvée quand il s'abandonnait à ses folles pensées.

Elle avait aimé à sa façon. Elle était tombée folle amoureuse de lui dès le premier regard, au bord de la fontaine. Elle l'aimait spirituellement, elle l'aimait moralement, elle l'aimait passionnément — au point de commettre les pires folies. Elle, qui avait appris tout ce qu’elle pouvait apprendre de lui, jusqu’au secret des neuf voiles et des sept anneaux, ne désirait plus le laisser repartir. Elle le tiendrait loin d'un monde que les Fées une à une avaient fui ; elle l'enfermerait dans la clairière où étaient nées leurs amours et qu'elle déroberait à la vue de tous, derrière les remparts d'illusions, qu’il lui avait appris à ériger lorsqu'ils s'échangeaient les formules de leurs sciences secrètes.

Il se rappelait fort bien le jour où Viviane lui avait demandé alors de construire le plus beau, le plus grand, le plus majestueux château de toute la Bretagne. Et comme pour tous ses autres caprices, il avait accepté. Ainsi, fut construit le Château de Brocéliande juste en face du Lac où s'établit Viviane.

Ses demandes ne s’étaient pas arrêté pas là :

— Mon amour, il y a quelque chose que je voudrais bien savoir : comment pourrais-je enserrer un homme sans tour, sans murs et sans fers, de manière qu'il ne pût jamais s'échapper sans mon consentement ?

Il savait déjà tout du piège que Viviane était en train de tresser autour d'eux : il avait déjà Rêvé de ce moment. Et hier, il avait averti Arthur de son départ sans retour — qu’aurait-il pu changer au destin du royaume pourrissant, sur quoi ses enchantements n'avaient plus de prise ? Et s’il laissait d’autant plus faire cette fourberie, c’était sans doute par remord : pour se faire pardonner la souffrance qu’il lui avait causée — à elle, et aux autres Fées ; mais surtout à elle. Leurs amours avaient été si tumultueuses que beaucoup d’encre avait coulée à leur sujet. La vérité s’était pourtant bien souvent perdue. Sa prison serait une prison d'air.

Merlin, cependant, embrassait son sort : il n’était pas si terrible puisqu’il pourrait se déplacer libre dans la forêt de Brocéliande…

C’est ainsi que le Mage vit depuis lors dans le magnifique Château qu’il avait érigé, tout près de sa Dame qui habite le Lac. Il fallut quelques siècles avant que ne germe l'idée de faire de sa demeure une école aujourd'hui mondialement renommée...
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